Quel matériel utiliser pour tricoter ?
L’art du tricot passe avant tout par la sélection du matériel. Bien que l’image simpliste le résume au crochet et à la pelote, le choix est bien plus éclectique. En effet, il existe une multitude de types de laine que d’aiguilles. Par conséquent, connaître le matériel pour tricoter constitue la base de l’apprentissage. Pour débuter dans le tricot, il faut savoir s’équiper.
La laine : les différents types et les matières
Il est essentiel de savoir distinguer les différentes sortes de laines, c’est-à-dire leur type et leur matière. Chaque catégorie de laine correspond effectivement à une aiguille à tricoter et une confection dédiée.
Les types de laine selon l’épaisseur du fil
Pour confectionner des chaussettes et des châles aériens, il est plus adapté de choisir le type. Il s’agit du lace. Pour les pulls fins, le fingering semble plus approprié, car il est composé de fil plus épais. Le sport est recommandé pour la confection de pulls légers, souvent portés près du corps. Pour sa part, le DK est idéal pour les mitaines, les bandeaux ou encore les bonnets. Les gros pulls et les écharpes sont en principe tricotés avec le type Worsted. Enfin, le Bulcky est utilisé dans la confection de grosses écharpes ou encore dans la fabrication de snoods.
Les types de laine selon leurs origines
D’abord, la laine n’est pas seulement issue du mouton, bien que ce type-là soit le plus couramment disponible en mercerie. La fibre peut provenir d’autres animaux à poils comme la chèvre, le lapin, ou l’alpaga qui est un mammifère proche du lama. Il existe également de la laine fabriquée avec du coton. En outre, il est possible de trouver sur le marché de la pelote confectionnée avec des fils synthétiques.
Le mérinos est issu du mouton appartenant à la race mérinos. Il est surtout apprécié pour sa propriété isolante et absorbante. Il est utilisé pour fabriquer des vêtements toutes saisons, préservant ainsi de la chaleur ou du froid selon le climat. Le cachemire est confectionné à partir de la toison de la chèvre cachemire. Issue d’une technique spécifique, cette laine est reconnue pour son toucher doux et chaud. Pour l’obtenir, il faut peigner les poils de cette race de chèvre de l’Himalaya.
L’angora est fabriqué à partir des poils de lapin angora. Il est choisi pour son toucher soyeux et sa douceur. De plus, il s’agit d’un type de textile très facile à tricoter. L’alpaga est très répandu dans les Andes, étant composé à partir de la toison d’alpaga. Douceur, finesse et chaleur sont les propriétés distinctives de cette laine. Le mohair résulte de la toison de la chèvre angora. Il est privilégié pour sa résistance, sa légèreté et son aspect vaporeux.
Le coton s’est également imposé comme une fibre naturelle utilisée dans la fabrication de laine. Généralement, il sert à tricoter des accessoires plutôt que des vêtements. Ses propriétés sont entre autres l’isolation, la qualité d’absorption ou encore son côté respirant.
Les matières synthétiques
Dans la catégorie des matières synthétiques, l’acrylique devance toutes les autres en étant facile d’entretien. En effet, les pièces confectionnées avec ce textile se caractérisent par leur résistance au lavage. En revanche, l’utilisation exclusive de matières synthétiques dans le tricot n’est pas recommandée. Il en résulte des désagréments comme les démangeaisons ou les poils qui grattent. L’astuce est donc de mélanger les fibres pour des résultats aussi esthétiques que confortables.
Les aiguilles : matériaux, tailles et formes
Les aiguilles font partie des matériaux incontournables pour tricoter, dont le choix dépend généralement du confort d’utilisation et des résultats attendus. Elles se déclinent en différentes matières, tailles et formes, et ont chacune leurs caractéristiques, à considérer avant de débuter.
L’usage définit la forme d’aiguilles adaptée en tricotage. On retrouve trois grandes catégories, notamment le modèle circulaire, à double pointes et à torsades. Les circulaires, reliées par un câble, sont préconisées pour tricoter des bonnets et des snoods. Cette technique s’effectue en rond. Les aiguilles dites à torsades s’adressent aux tricoteurs plus avancés. Son utilisation requiert une certaine dextérité manuelle. Elles ont une forme particulière servant à mettre en attente des mailles pour produire des torsades. Enfin, les modèles à double pointes permettent de fabriquer des gants et des chaussettes. Ils sont reconnaissables à leur pointe sur chaque côté.
La matière représente un autre point à soulever dans le choix. Les aiguilles en plastique sont très courantes, et adaptées pour les débutants. Elles se distinguent par leur souplesse et leur légèreté. De plus, cette gamme compte parmi les plus abordables du marché. Les modèles en matériaux naturels comme le bois et le bambou sont appréciés pour leur contact agréable. Leur douceur au toucher et leur confort d’utilisation constituent également des avantages. En revanche, il faut bien choisir la matière d’aiguilles au risque de surprendre des échardes en cours de tricotage. Les aiguilles en métal glissent facilement, rendant ainsi le mouvement plus fluide et rapide. Elles sont également plus lourdes, et offrent une bonne prise en main.
Concernant la taille, les modèles sont mesurés en millimètre et classés selon leur diamètre. Sur le marché, les aiguilles existent à partir de 2 à 20 mm. La sélection se fait selon le type de laine à travailler. D’ailleurs, les fabricants indiquent généralement la taille recommandée pour le tricotage. En outre, la longueur est mesurée en centimètres, généralement comprise entre 30 et 60 cm. La dimension moyenne correspond à 40 cm, recommandée pour débuter dans le tricot.
Autres accessoires : les incontournables et les optionnels
Bien que les matériels de base du tricot soient la laine et les aiguilles, d’autres accessoires peuvent se révéler nécessaires. Certains sont obligatoires, d’autres optionnels pour des raisons de confort ou de techniques.
Le patron est incontournable pour les débutants, en prenant soin de repérer le modèle ainsi que le type de laine utilisé. Cette identification est cruciale car le résultat final risque d’être différent. Dans la pratique, il faut sélectionner un patron, puis se renseigner sur les pelotes utilisées ou encore les aiguilles recommandées.
Le niveau de difficulté est également disponible pour aider à débuter correctement. Les catalogues existent autant dans les magazines que sur internet. Concernant la réalisation, l’idéal est d’opter pour des patrons faciles à reproduire, que ce soit en termes de temps ou de difficulté.
Le mètre de couture ou tout autre instrument de mesure est indispensable, car les patrons sont souvent accompagnés de consignes. Les mailles à monter sont indiquées en centimètre et par point. Dans la même logique, un compteur de rangs est un outil nécessaire pour réussir ses débuts dans le tricot. Divers accessoires complètent le matériel, dont la paire de ciseaux, le crochet (pour corriger) et le marqueur de mailles. Il faut ensuite ranger le tout dans un pochon.